Dix huit minutes et trente secondes de break, le set est installé et los dos companeros musiciens de kidsaredead : Vicenci Miraflores et Don Cristian Sotomayor prennent possession de la scène. Les spectateurs prennent place, ceci fait, le kid de Clouange les rejoint, sous les applaudissements. S'ensuit 70 minutes d'un show pour le moins époustouflant. Dans la douce série "ce show de kidsaredead est encore meilleur que le précédent, qui était déjà énoooooorme", celui-ci est un pont de passage important. L'espace a permis de placer le clavier kidsaredeadien à côté du micro où l'astre mosello-californien délecte habituellement le public de ses soli de guitare, de ses effets de voix et de ses déhanchés de genoux (auxquels se sont rajoutés quelques sauts version je saute sur mon matelas comme un ado qui fait du air guitar, à par que lui ne joue jamais du air instrument). Guitare+voix+clavier, le Kid est équipé pour parcourir l'ensemble de son répertoire connu, pour peu qu'il soit "in the mood" et accompagné à la basse et à la batterie par d'authentiques musiciens. "In the mood", il l'est quasiment toujours, et le Chili lui a fourni un bassiste rock pop funky et en voix, et un batteur dont l'excellence et la précision ont été impressionnantes. 70 minutes de pur kiff musical à la vision d'un groupe en phase avec un leader porté, comme d'hab, par l'incroyable pouvoir énergisant de la musique, et qui l'était là, par SA propre musique composée dans la cave de ses parents à Clouange (57), et après avoir "sidemanisé" pendant des années. C'était fort, prenant, émouvant. L'album "The other side of the town" a été joué, magnifié avec des extended versions, suscitant une admiration constante d'un public qui avait du mal à ne pas se lever pour danser, notamment lors du prochain tube mondial "band from the past" furieusement funky avec soli de guitare sauce P-Funk. "Taking a walk" ne fut pas loin de déclencher un pogo autour de la Ricky Hollywood crew. "She loves me", réclamé haut et fort par quelques boys, plus doucement, et plus intensément, par les nombreuses lovely girls de la Loge, fut un très grand moment. "Sistereo", avec le Kid aux claviers fut une aventure assez impressionnante, dans la précision, l'harmoine, total Todd Rundgren style. Et puis le final, le Kid, seul à la guitare, avec le filet de voix qui lui restait... Pffff... Ma voisine de droite et mon voisin de gauche en étaient bouche bée d'admiration. J'ai eu les larmes aux yeux. La lumière se rallume, on se regarde tous et on sourit. Heureux. Le kid, exténué, quitte la salle pour s'installer derrière une table et assurer sa première séance de dédicaces. Plus souriant que Sheila E dans le même exercice... Euphorisante soirée.