Interview kilométrique de Jérôme Didelot réalisée par Alexis Seny pour Branchés Culture à découvrir en entier via le lien ci-dessous...
Extraits :
J’avais déjà écouté l’album à sa sortie. Peut-être est-il encore plus fort après les derniers mois fort sombres que nous avons connus. Beaucoup de douceur dans ce monde de brutes.
C’est vrai que finalement la musique que j’ai envie d’entendre – même si j’en écoute beaucoup -, c’est celle que je fais. Et peut-être que j’ai envie de réussir à moi me sentir mieux. C’est un besoin pour moi, et peut-être que de ça émerge un côté plus cathartique. Quelque chose qui fait avancer. J’ai beaucoup de dérision pour plein de choses mais pas pour la musique. Je n’ai jamais aimé la musique humoristique. Ça ne me touche pas, je sacralise vraiment la musique.
De bout en bout, on s’aperçoit que l’album a été enregistré entre 2013 et 2015, ça fait long !
Oui, et en plus, c’est un petit mensonge : il y a même un titre dont les premières prises remontent à 2007. C’est vrai que ce fut long mais Orwell est un projet particulier, un groupe qui existe depuis longtemps et qui en même temps est assez marginal. On n’a pas fait de break ni même été signés par une grosse maison de disque. On travaille avec des labels indépendants, comme Hot Puma Records en Belgique, qui ont beaucoup d’énergie mais peu de moyens. Donc c’est assez compliqué de faire vivre le projet sur la longueur et de générer une économie pour qu’il puisse continuer et vivre sur le long terme. Du coup, on prend notre temps, de même que, pour vivre, je collabore sur d’autres projets musicaux voire même sur d’autres projets en-dehors de la musique. Donc, quand je travaille sur un album, c’est un long processus, du temps, de l’investissement. Une longue aventure. Après quoi, on essaye de faire vivre l’album.